« L’expérience, c’est ce qui donne réalité à notre vie »

Eglantine Herbin

L’annonce d’un cancer est vécue comme un tremblement de terre – une rupture de vie – un affolement, un empressement – une angoisse profonde – UNE URGENCE VITALE – Les mots sont, ici, choisis avec soin pour décrire le plus précisément et respectueusement possible, ce qui se passe au plan physique, cognitif et émotionnel pour l’Etre qui vit la maladie. C’est dans ce premier contexte, que la sophrologie intervient.

Le combat contre la maladie pour l’aidé semble, fastidieux et difficile physiquement et moralement. La fatigue est présente, l’espoir semble parfois lointain. La confiance est là, avec son ami le doute qui le suit de prés. Les larmes coulent, les cris intérieurs résonnent, les pensées s’agitent et se bousculent, mais, ici encore, pas vraiment le temps de s’y arrêter, il faut se mettre d’urgence au travail.

Pour le sophrologue, l’axe principal est de permettre à la personne de retrouver quelques moments de douceur dans son quotidien – de lui offrir du répit dans la maladie – un nouvel espace de paix.

Les premières séances permettront de créer l’alliance nécessaire à l’installation de la confiance entre l’aidé et le sophrologue. Le sophrologue pourra alors, proposer des techniques de recentrage -en amenant l’attention sur les zones du corps en bonne santé. Le sophrologue pourra proposer une vivance de la respiration, douce et ventrale, et ainsi, amener l’expérience de la tranquillité, des bienfaits de se laisser bercer par le rythme de la musicalité intérieure.

Dans la traversée de la maladie se cache parfois des regrets, de la culpabilité, des colères, des frustrations. Le sophrologue pourra, alors accompagner l’aidé, à lâcher le vécu difficile de la maladie – évacuer les tensions, les souffrances corporelles – lâcher les peurs, les non-dits, les souffrances morales par le souffle et l’intentionnalité de déplacer loin de soi le négatif.

Il y a aussi les phases de traitements : chirurgie, chimiothérapie, radiothérapie… Le sophrologue pourra, tout au long du traitement, proposer des techniques pour redonner de l’énergie. Et ainsi permettre à tous les organes vitaux de coopérer pour la survie globale, par une activation vitale.

Enfin, séance après séance, l’aidé pourra être soutenu et accompagné pour apprivoiser les symptômes, les nouvelles contraintes liés aux effets des traitements et de la maladie. Les relaxations dynamiques pourront alors contribuer à préserver et à développer les ressources positives de l’aidé.

La sophrologie redonne un sentiment d’action positive, un sentiment de pouvoir agir, nécessaire pour préserver l’intégrité et la dignité de l’aidé. C’est ainsi, que l’image de soi – l’estime de soi- la confiance en soi – l’amour de soi – la motivation – l’élan de vie sont alors largement amélioré.