« La souffrance est à l’âme, ce que la douleur est au corps physique »
La douleur est une expérience individuelle, unique. Elle est sensorielle, émotionnelle et désagréable, en lien avec une lésion tissulaire existante ou potentielle ou décrite en termes d’une telle lésion (la souffrance) .
Cette expérience de la douleur est suffisamment pénible qu’il apparait alors nécessaire à l’esprit, l’égo ou le mental de s’en extraire ! Pour cela, l’Humain que nous sommes, utilise des mécanismes bien rôdés : défocalisation – plainte – respiration – fuite – agressivité – anesthésie sensorielle – inhibition – addiction – prise de pouvoir – compulsion….
Nous pourrions traduire en formulant la phrase ci-contre : ne pas avoir MAL est une Nécessité Vitale ! Seulement, nous oublions souvent que la douleur est un message d’alerte qui concourt à la protection de l’organisme, indiquant le lieu d’une lésion dans le corps.
Nous remarquons donc que dans l’expérience de la douleur, qu’elle soit aigüe ou chronique, il y a de fait un investissement psychologique, sociologique et symbolique inconscient.
C’est ici même que se pose le travail du sophrologue : un travail sur la manière dont l’aidé vit la douleur au sens symbolique, émotionnel, sensoriel, affectif.
Nous constatons que la douleur est accentuée par les états de tension, stress, fatigue, dépression. Le préalable est, alors, d’inclure dans chaque accompagnement un travail sur la détente et le relâchement musculaire avec ou sans l’aide de la respiration.
Chaque protocole de sophrologie démarre par une sophronisation (la mise à l’état entre vieille et sommeil). Cela va conduire à équilibrer les fonctions neurovégétatives, et ainsi réguler la partie anxieuse du vécu de la douleur.
A cela vient s’ajouter des techniques spécifiques qui au fur et à mesure des séances vont amener la personne à vivre son corps dans une dimension globale, et non plus comme un corps qui a mal. Le travail sur les supports images, lieux, souvenirs positifs vont favoriser le déploiement de l’attention sur ce qui va bien. Ces ressources conduisent à redonner du souffle et de l’espoir, nécessaire à l’élan vital. Les techniques de relaxation dynamique permettent à la personne de ressentir un sentiment d’autonomie dans la prise en charge de la douleur. La prise de conscience de la respiration et de sa maitrise favorise un recentrage sur soi, aide à restaurer la confiance en soi, transforme le regard porté sur sa réalité. Séance après séance le sophrologue guide la personne pour qu’elle puisse activer toutes les ressources qui lui sont utiles pour traverser ses expériences, prendre conscience de sa place et de sa valeur.